Quelques exemples de définitions

escalier

n.m.

Ouvrage de circulation verticale composé d'une série de marches ou degrés de même hauteur permettant de monter ou de descendre d'un niveau de plancher à un autre.

Au Moyen-Âge, l'escalier était surtout à vis, ou colimaçon, ou à volées droites encloisonnées. Au 16e siècle, il devient un élément d'ornement et s'allège en volées suspendues, sans noyau central porteur.

Un escalier est caractérisé par :

1- sa conception générale : escalier droit (encloisonné, sur échiffre, mécanique, escamotable, etc.), à quartier tournant, à vis, suspendu, adossé...

2- sa composition : en bois, en béton coulé en place ou préfabriqué, en métal, en pierre, en marbre, ou même en verre.

3- ses marches : elles sont soit carrées (volées droites), soit dansantes ou balancées (escaliers à quartiers tournants), soit rayonnantes (escalier à vis) et sont le plus souvent limitées par des contremarches verticales (sinon l'escalier est dit à claire-voie).

Chaque marche est définie par sa hauteur, son giron, et son emmarchement.

Une suite de marches d'un palier à un autre est une volée (parfois appelée rampe). On considère généralement qu'une volée ne doit pas comporter plus de 22 marches.

NB - Sur les plans, les marches de chaque étage d'escalier sont numérotées depuis le bas, la première étant le départ, la dernière étant la marche palière.

4- ses dimensions caractéristiques :

  • la hauteur d'étage à franchir, ou hauteur de sol à sol, aussi dite montée.
  • le développé : longueur du parcours horizontal, suivant la ligne de foulée qui constitue l'axe théorique de circulation, pris soit au milieu des volées, soit, si l'escalier est large, à 50 cm de la rampe, du côté du noyau ou du jour central.
  • l'étendue ou le reculement : longueur totale de la projection horizontale d'une volée ou d'un escalier droit.
  • la pente moyenne : rapport hauteur/développé comprenant les paliers intermédiaires ou repos.
  • l'inclinaison des volées : la pente est en principe de : 18 à 25° pour un escalier extérieur, 25 à 40° pour un escalier intérieur, 40 à 45° pour un escalier de cave, 45 à 70° pour une échelle de meunier. L'inclinaison doit être constante au niveau de la ligne de foulée, à l'exception de la marche de départ, dont le giron peut être augmenté de 3 à 5 cm.
  • la hauteur de marche et le giron : l'expérience prouve qu'un escalier est agréable si les valeurs de hauteur de marche (h) et de giron (g) correspondent à cette formule :

    0,60 m ≤ 2 h + g ≤ 0,64 m (relation de Blondel),

    ou de façon moins restrictive :

    2 h + g compris entre 0,60 et 0,66 m (formule de Rondelet).

Normes et règles de construction :

  • NF P 01-011 (HOM, mai 1945) : Escaliers droits en maçonnerie ;
  • NF P 87-301 (HOM, juil. 1976) : Escaliers : marches et contremarches en béton de ciment pour volées droites.
  • NF DTU 36.3 : Escaliers en bois et garde-corps associés (HOM, 2014).

Depuis le 20.08.2001, une norme traite des escaliers de bâtiments industriels : NF EN ISO 14122 (partie 1).

NB- Dans les ERP neufs, certaines cotes minimales sont imposées (arrêté du 25.01.1979, J.O du 27.03.1979) :

  • largeur minimale du giron : 0,28 m, et hauteur maximale des marches 0,16 m ;
  • main courante préhensible de part et d'autre (escaliers de plus de 3 marches).

En l'absence d'ascenseur ou de rampe, la largeur minimale des escaliers doit être de :

  • 1,20 m s'ils n'ont aucun mur latéral,
  • 1,30 m s'ils ont un mur d'un seul côté,
  • 1,40 m s'ils sont pris entre deux murs.

Dans les habitations collectives sans ascenseur (arrêté du 24.12.80, art. 2-8°, J.O. du 31.12.1980), l'accès aux étages doit se faire par un escalier conforme aux prescriptions suivantes : largeur minimale 1,20 m, hauteur des marches 0,17 m maximum, et giron des marches 0,28 m minimum.

V. aussi Accessibilité, Cage, Échappée, Échelle de meunier, Échiffre, Foulée, Garde-corps, Jour, Limon, Main courante, Marche, Noyau, Paillasse, Palier, Rampe, Repos, Volée, Voûte sarrasine.

FRescalierENGstairs, staircase
FRescalier droitENGstraight flight stairs

mur

n.m.

Paroi d'allure verticale, plutôt épaisse (par opposition à la cloison).

Dans un bâtiment, les murs désignent, le plus souvent, des parois porteuses : on distingue les murs de fondations, les murs de soubassement, les murs de façade (murs de face et murs pignons, aussi nommés murs portants ou gros murs) et les murs de refend intérieur. À l'exception de ces derniers, toutes les parois verticales de distribution des locaux intérieurs d'un logement sont des cloisons (V. ce mot).

Hors des bâtiments, on trouve les murs de clôture, les murs de soutènement, ainsi que des murs d'appui et des murets.

Classification des murs extérieurs selon leur étanchéité à la pluie (NF DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs). Le DTU distingue quatre classes de murs :

  • les murs de type I, sans ouvrage d'étanchéité extérieure (sauf éventuellement un enduit ou un revêtement adhérent), ni coupure de capillarité dans leur épaisseur ;
  • les murs de type II, sans ouvrage d'étanchéité extérieure (si ce n'est éventuellement un enduit ou un revêtement adhérent), mais avec coupure de capillarité continue dans leur épaisseur, par un isolant non hydrophile ou une lame d'air ;
  • les murs de type III, sans ouvrage d'étanchéité extérieure, mais avec une paroi de doublage intérieur séparée du mur extérieur par une lame d'air, à la base de laquelle est ménagé un dispositif de collecte et d'évacuation des eaux d'infiltration éventuelles ;
  • les murs de type IV, qui comportent un ouvrage extérieur d'étanchéité à la pluie, composé soit d'un bardage ventilé par une lame d'air continue, soit d'un enduit adhérent assurant à lui seul l'étanchéité même en cas de fissuration du support (solution non traditionnelle relevant généralement de l'Avis Technique).

Pour les murs en panneaux préfabriqués, V. le DTU 22.1 : Murs extérieurs en panneaux préfabriqués de grandes dimensions du type plaque pleine ou nervurée en béton ordinaire (HOM, mai 1993). Voir aussi Mur-rideau.

Selon les désordres qui affectent un mur, on parlera de :

  • mur bouclé : mur qui s'arrondit légèrement sous l'action d'une poussée latérale ou d'une charge excentrée.
  • mur fissuré ou lézardé : mur fendu dans son épaisseur par suite d'un tassement, d'un affaissement inégal du sol, etc.
  • mur forjeté ou déversé : mur qui, ayant pris une certaine inclinaison, n'a plus son aplomb d'origine (V. aussi les mots Fruit et Contrefruit).
  • mur soufflé : mur qui bouffe, c'est-à-dire dont l'enduit se désolidarise de la maçonnerie en larges cloques.

FRmurENGwall

Thème(s) associé(s) :

plancher en béton

Planchers en béton.

Le terme désigne tous types de planchers dont l’ossature rigide et porteuse est constituée de béton.

FRplancher en bétonENGconcrete floor

1- Planchers en béton armé.

On distingue :

• le plancher en dalle pleine de béton armé, ferraillée et coulée en place, soit sur un coffrage qui sera éliminé après durcissement par décintrage, soit sur un coffrage perdu.

Sa portée n’excède pas 4 m, et son épaisseur est d’au moins 12 cm. Sa périphérie est encastrée dans les murs porteurs.

Pour les calculs des dalles et planchers en béton, on utilise les formules du BAEL, les abaques Pigeaud (planchers rectangulaires), la méthode Caquot (planchers à charges d'exploitation élevées).

• le plancher de béton nervuré : dalle de béton dont la sous-face est recoupée de nervures saillantes coffrées, garnies d’armatures à cadres, formant des poutrelles intégrées régulièrement espacées, souvent en réseau orthogonal.

• le plancher-résille, ou plancher à caissons, analogue au précédent, mais dont les poutres ou les nervures saillantes composent un quadrillage orthogonal.

• le plancher-champignon, composé d’une dalle pleine, sans poutre, dont les charges sont reportées sur l’évasement en chapiteau ou en goussets de poteaux de béton.

L’armature de la dalle est toujours ancrée à celle des poteaux.

• le plancher double-dalle à nervures inversées, composé d’une première dalle coulée armée, avec constitution, au-dessus, d’un réseau de nervures ; les vides entre nervures sont garnis de gravats ou de matériaux isolants, au-dessus desquels on coule, en indépendance, une dalle de compression légèrement armée.

• le plancher en béton translucide : dalle constituée de pavés de verre moulé pris dans un quadrillage de béton armé. Chaque dalle doit être disposée en totale indépendance sur ses appuis (repos sur chapes bitumineuses, joints élastomères).

FRplancher en dalle pleine de béton arméENGslab concrete floor
FRplancher de béton nervuréENGribbed concrete floor
FRplancher-résille, plancher à caissonsENGgrid concrete floor, coffered slab, waffle slab
FRplancher-champignonENGmushroom concrete floor
FRplancher en béton translucideENGtranslucent floor (with glass bricks)

2- Planchers-béton préfabriqués :

plancher à hourdis et poutrelles : les poutrelles préfabriquées sont soit en béton armé, soit en béton précontraint, ces matériaux étant éventuellement associés à des éléments céramiques (V. Poutrelles).

L’intervalle entre poutrelles est garni d’éléments préfabriqués, hourdis ou entrevous de céramique, de béton de granulats courants ou de matériaux isolants moulés. Une dalle de compression à treillis soudé est ensuite coulée sur l’ensemble.

Des isorupteurs sont disposés le long des poutrelles périphériques et aux abouts des hourdis pour éviter les ponts thermiques.

plancher à prédalles : plancher composé de larges tables minces de béton armé (épaisseurs 4 à 6 cm selon procédés), à parement supérieur rugueux, dont les rives reposent sur un réseau de poutres.

Les prédalles (V. ce mot) sont soit à treillis précontraint, soit à armature de poutrelles à treillis intégré, avec chapeau raidisseur saillant.

Après leur mise en place, les prédalles sont provisoirement étayées pour recevoir une dalle de compression en béton armée d’un treillis soudé.

• Le plancher en π, ou plancher à double T, est composé de longues tables préfabriquées en béton armé vibré, avec en sous-face deux nervures à saillie importante, formant poutrelles de raidissement.

• Le plancher-caisson préfabriqué est composé d’éléments tubulaires préfabriqués, souvent précontraints, dont les sections sont rectangulaires ou en U renversé ; ces éléments, juxtaposés de façon jointive, reçoivent une dalle de compression coulée en béton armé d’un treillis soudé.

Plancher en éléments de béton cellulaire :

Plancher en dalles alvéolées de béton précontraint :

FRplancher à poutrellesENGpot floor, beam and block floor, beam fill floor
FRplancher à prédallesENGshuttering slabs concrete floor
FRplancher en dalles alvéoléesENGhollow slab, hollow core slab